Commun-commune (1871)
Cet ouvrage renvoie tout d’abord les « Les légendes » de la Commune à leurs insuffisances et à leur rapport biaisé aux faits. Puis il examine, sans préférence affirmée, la pensée des actrices et des acteurs, en s’efforçant d’en restituer aussi fidèlement que possible de la pluralité. Trois principales conceptions de la Commune se combinèrent souvent au sein du mouvement pour définir celle-ci : soit comme un simple conseil républicain garant des franchises municipales de Paris, soit comme un gouvernement révolutionnaire central de la France, soit comme le complément politique des organisations de travailleurs dans la restructuration sociale de la société.
Pour ne pas réduire la Commune à un appendice meurtrier du passage de l’Empire à la République d’ordre, il faut réhabiliter la révolution théorique inachevée et la quête d’une alternative à la République bourgeoise qui mirent une population en mouvement autour de ces trois axes politiques.
Dans cet esprit, la modeste, mais ferme ambition de cet ouvrage est de contribuer à l’exploration de la philosophie politique et des pratiques politiques qui circulèrent dans le Paris libre du printemps 1871 et qui, aujourd’hui encore, portent des enseignements pour les révolutions contemporaines du Commun.
L’auteur : Jean-François Dupeyron est enseignant-chercheur en philosophie à l’Université de Bordeaux. Membre de l’équipe de recherche SPH (Sciences, Philosophie, Humanités), il a publié, entre autres, à l’école de la Commune de Paris. L’histoire d’une autre école.
Collection « Philosophie en cours »
ISBN 978-2-84174-995-9